"La Bastille (…) donnerait à la ville une promenade de toute beauté où, après le travail, notre population laborieuse (…) pourrait aller respirer l'air pur et jouir d'un panorama incomparable". Au début des années 1930, Paul Mistral, maire de Grenoble, vante ainsi le projet porté par Paul Michoud, le vice-président de la Chambre d’industrie touristique. Michoud entend "doter la capitale des Alpes françaises d'un attrait de première ordre qui entraînera une publicité intense en faveur [du] centre touristique". Il prône la construction d’un téléphérique urbain, une prouesse technique qu’à l’époque seules les villes de Rio de Janeiro et Cap Town ont eu l’audace d’expérimenter. À vocation touristique, ce téléphérique doit relier le centre ville, rive gauche de l’Isère, à la colline de la Bastille, un imposant rocher calcaire transformé en place forte au fil des siècles, avec forteresse au sommet et citadelle en contrebas.
En 1934, le téléphérique, d’une longueur de 700 mètres pour un dénivelé de 266 mètres, est inauguré et le site de la Bastille devient aussitôt un lieu de promenade privilégié des Grenoblois et des touristes, qui ont ainsi la montagne "à portée de main".
À l’origine, le téléphérique de la Bastille est équipé de deux cabines carrées. En 1976, l’ingénieur Denis Creissels les remplace par des bulles de métal et de plexiglas, construites avec l’entreprise Pomagalski. Les bulles partent à l'ascension de la Bastille depuis une nouvelle gare inférieure, toute en verre, inaugurée la même année. Depuis, ces bulles sont devenues l’un des symboles de la ville de Grenoble. Chaque année, quelque 325 000 personnes les empruntent pour monter sans effort sur le site de la Bastille. À pied ou en vélo, la route est en effet un peu raide : deux kilomètres à 17% de moyenne !
Le téléphérique franchit l'Isère, permettant aux Grenoblois de se rendre sur le site de la Bastille, d'où ils jouissent d'une vue panoramique sur la ville.<br />
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Résumé du film<br />
Durant la saison d'hiver de nombreux cars, au départ de Grenoble, transportent les amateurs de neige vers les centres de ski avoisinants : dans le Massif de Belledonne, à Chamrousse, toute nouvelle station en pleine croissance, dans le Massif du Vercors à Villard de Lans, dans le Massif des Grandes Rousses à l'Alpe d'Huez, fleuron international des stations dauphinoises.
- Année
- 1960
- Producteur
- CINÉPRESS
- Réalisateur(s)
- CINÉPRESS
- Cameraman
- JACK LESAGE